L’endométriose est une maladie qui peut toucher les femmes en âge de procréer. Elle se manifeste par un développement anarchique de l’endomètre, la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus. Cet endomètre se développe en dehors de l’utérus et peut envahir certains organes comme les ovaires, la vessie, les intestins, voire les poumons. L’endométriose provoque souvent une inflammation importante qui peut devenir chronique. Mais comment mieux la vivre au quotidien ? Comment en soulager les symptômes ? Je vous parle dans cet article du lien étroit qui existe entre alimentation et endométriose. En effet, l’alimentation anti inflammatoire peut être d’un grand secours pour limiter l’inflammation provoquée par l’endométriose. Zoom sur les aliments à privilégier pour apaiser votre corps et mieux vivre avec votre endo.
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1. Vos meilleurs amis : les fruits et les légumes
Vous vous en doutez, les fruits et les légumes sont à privilégier. Aliments sains par excellence, ils sont tout indiqués dans le cas de l’endométriose. Riches en fibres, ils contribuent à faire diminuer le taux d’œstrogène dans le sang, hormone impliquée dans l’endométriose. Consommez-les bios autant que possible, car les perturbateurs endocriniens présents dans les pesticides favorisent le développement de la maladie. Attention toutefois au pamplemousse qui a également tendance à faire augmenter le taux d’œstrogène dans le sang.
Concernant les légumes, ils peuvent être consommés crus ou cuits. Crus, ils vous permettront de profiter de tous les micronutriments qu’ils contiennent, mais seront plus difficiles à digérer. Les femmes aux intestins sensibles pourraient mal les tolérer. Cuits, ils seront plus facilement assimilés, mais leur intérêt nutritif sera un peu moindre. À vous de composer en fonction de votre sensibilité et de vos préférences.
2. Les aliments riches en oméga-3
Les oméga-3 ont un rôle protecteur contre l’endométriose puisqu’ils permettent de réduire l’inflammation. Ils sont présents notamment dans les poissons gras, certaines huiles végétales, mais aussi les œufs. Pour ces derniers, c’est uniquement vrai s’ils proviennent de poules nourries aux graines de lin ou avec un mélange de céréales qui en contient. Dans votre magasin, cherchez les boites avec le label Bleu-Blanc-Cœur, pour les trouver.
Pour les poissons gras, privilégiez les petits poissons comme les sardines et les maquereaux. Ils contiennent moins de métaux lourds, qui ont tendance à être très présents dans les poissons plus gros. Limitez la consommation de poissons gras à deux fois par semaine. Vous limitez ainsi l’impact de ces métaux lourds et couvrez les besoins hebdomadaires en oméga-3.
3. Alimentation et endométriose : les légumineuses
Souvent opposées aux céréales, les légumineuses sont pourtant plus intéressantes sur le plan nutritif et en cas d’endométriose. Les légumineuses les plus intéressantes sont :
- Les fèves.
- Les pois chiches.
- Les lentilles (sous toutes leurs formes).
- Les pois cassés.
- Etc.
Les légumineuses sont riches en protéines, en fibres, en prébiotiques excellents pour la flore intestinale et jouissent d’un index glycémique bas. De véritables miracles de la nature. Il semblerait que le haricot magique du fameux Jack ne soit pas exceptionnel que par sa taille, mais aussi pour ses qualités nutritives.
Attention toutefois à certaines légumineuses riches en FODMAP (lentilles vertes, flageolets, haricots rouges, noirs et blancs, pois gourmands, etc.). Elles peuvent être mal absorbées par l’intestin et ainsi favoriser l’inflammation. Notez que nous réagissons toutes à notre manière aux différentes familles de FODMAP. Ce qui ne me fait rien peut provoquer une vive inflammation chez vous, et inversement. C’est à chacune de voir ce qui lui convient ou non, d’écarter les légumineuses qui « passent mal » ou d’en limiter la consommation en fonction de votre tolérance. Une cuillère à soupe de choucroute sera tolérée par certaines quand d’autres ne la digèreront pas du tout, par exemple.
4. Les oléagineux
Les oléagineux sont les fruits à coque. Riches en lipides ils sont aussi source de fibres et de protéines. Ils contiennent des oméga-3, qui aident à limiter l’inflammation, ainsi que des oméga-6. Il est recommandé de consommer un oméga-3 pour cinq oméga-6. Mauvaise nouvelle, nous sommes loin du compte puisque nous sommes plutôt autour d’un rapport 1/10. En gros, nous consommons trop d’oméga-6 ou pas assez d’oméga-3. Seconde mauvais nouvelle, la plupart des oléagineux contiennent plus d’oméga-6 que d’oméga-3. Il faudrait donc s’en passer malgré toutes les bonnes choses qu’ils contiennent ?
Bien sûr que non, car certains oléagineux sont plus riches en oméga-3. Tout le monde suit ? L’idée est donc d’associer des oléagineux riches en oméga-3, à d’autres, riches en oméga-6 :
Oléagineux riches en oméga-3 :
- Graines de chia.
- Graines de lin.
- Graines de chanvre qui ont un rapport oméga-3 / 6 correct.
- Noix de Grenoble qui frôle la perfection en terme de rapport oméga-3 / 6.
Oléagineux riches en oméga-6 :
- Amandes.
- Noix de cajou.
- Graines de sésame.
- Noix du Brésil.
- Noix de Macadamia.
- Noix de pécan.
- Graines de tournesol.
- Graines de courges.
5. Les céréales sans gluten
Les céréales sont un apport en énergie non négligeable et sont à ce titre importantes. Elles n’ont pas de vertu anti inflammatoires remarquables et ce serait même le contraire pour les céréales qui contiennent du gluten. En effet, ce dernier, une fois dans les intestins, se comporte comme une colle, une espèce de pâte épaisse qui va tout encrasser. Pire, le gluten peut même être responsable de porosité intestinale, cause de l’inflammation chronique de l’intestin. Les céréales qui en contiennent sont donc à éviter, d’autant plus que les industriels les utilisent souvent pour confectionner des produits bien trop sucrés.
Pour profiter des bienfaits des céréales il est préférable de se tourner vers le quinoa, le millet, le riz ou le sarrasin. Notez que les céréales sont riches en fer, ce qui fait d’elles de précieuses alliées pour les femmes atteintes d’endométriose qui peuvent justement manquer de fer.
6. Les épices anti inflammatoires
Les épices sont très intéressantes pour les femmes qui souffrent d’endométriose. Elles ne sont toutefois pas toutes recommandées. Les épices fortes, comme le piment ou toute épice qui vous emporte la bouche sont très inflammatoires. Elles ont même tendance à favoriser la porosité intestinale, à la manière du gluten. Essayez donc de les éviter au maximum et préférez-leur des épices anti inflammatoires.
La star de la catégorie est sons contexte le curcuma. Il a un fort pouvoir détoxifiant et anti inflammatoire et permet de nettoyer le foie en entraînant la production de bile. La conséquence est l’élimination de l’excès d’œstrogène en cause dans le développement anarchique de l’endomètre. Ah oui, il atténue également les douleurs et permet de réduire les lésions endométriales. À ce niveau, c’est presque de la magie.
Mention spéciale pour la cannelle qui est également anti oxydante, anti inflammatoire et permet de réduire les nausées et les douleurs pendant les règles.
7. Alimentation et endométriose : les bonnes huiles
Nous avons vu un peu plus haut que certaines huiles sont riches en oméga-3 et donc intéressantes en cas d’endométriose. Mais ce seul critère ne suffit pas à faire d’une huile une bonne huile. Préférez des huiles insaturées, pressées à froid et bio, autant que possible. Les meilleures huiles dans le cadre d’une alimentation anti inflammatoire sont les suivantes :
- L’huile de noix.
- L’huile de colza.
- L’huile de lin.
- L’huile d’olive.
- L’huile de sésame.
- L’huile de cameline.
8. Le thé vert
Lorsqu’on parle d’alimentation et d’endométriose, il ne faut pas oublier d’évoquer les boissons. Oubliez votre café et convertissez-vous au thé vert. Il est excellent pour lutter contre l’inflammation provoquée par l’endométriose. Il contient un cocktail de 6 vitamines (A, B, C, E, K, P) qui permettent de lutter contre la fatigue qui touche souvent les femmes qui ont de l’endométriose. Le thé vert est également anti inflammatoire et anti oxydant. Il contient en effet de la catéchine qui est un polyphénol aux vertus anti inflammatoire, anti ulcéreuses, anti arthritiques, immunostimulantes, etc. Si vous êtes « thébutant », tournez-vous vers le thé Matcha, il est le plus anti oxydant de tous. Notez que le chocolat noir contient aussi de la catéchine en quantité alors pourquoi ne pas boire votre thé vert avec un carré de chocolat noir ?
9. L’achillée millefeuille
L’achillée millefeuille est une plante comestible utilisée en médecine traditionnelle depuis plus de 3000 ans. Elle permet de traiter les problèmes digestifs et les douleurs liées aux menstruations. Elle est donc toute indiquée en cas d’endométriose. L’achillée soulage en effet l’inflammation et permet d’équilibrer le cycle hormonal. Elle est donc idéale en cas de cycles irréguliers. Cette plante est à consommer sous forme d’infusions. Il est possible d’en boire quotidiennement, mais un naturopathe pourra vous conseiller plus précisément sur la posologie à respecter. En effet, l’achillée peut être la cause de règles plus abondantes chez certaines femmes.
10. Alimentation et endométriose : les produits laitiers
Rien n’est jamais simple avec les produits laitiers. Que le lactose soit en cause, ou la caséine, nous ne sommes pas toutes égales pour ce qui est de digérer le lait. Inflammatoire pour certaines, il ne le sera pas pour d’autres. Il faut cependant garder à l’esprit qu’il s’agit d’un produit d’origine animale. Sa qualité dépend donc de la façon dont les bêtes sont élevées et nourries. C’est surtout la présence d’hormones qui pose problème. Pour ces raisons beaucoup de personnes essaient d’en limiter la consommation. Les laits de chèvre ou de brebis sont parfois préférés par les consommateurs, à juste titre. Composés d’une caséine moins complexe, ils sont plus digestes et les ovins et les caprins ne sont pas exposés à autant de produits chimiques que les bovins. Notez également que le lait animal ne nous apporte rien qu’on ne puisse retrouver ailleurs dans l’alimentation. Ne craignez pas d’être carencé en écartant cet aliment. Il s’agira juste d’adapter votre alimentation.
Enfin, certaines études évoqueraient le fait que la consommation de produits laitiers permettrait de diminuer le risque d’avoir de l’endométriose. Attention à ne pas faire de confusion, ces études ne parlent pas de l’impact des produits laitiers en cas d’endométriose, mais bien de leur impact sur les probabilités de contracter la maladie. Une information à prendre avec des pincettes en attendant que la question soit plus largement étudiée.
Avec ce top 10 des aliments à consommer en cas d’endométriose, j’espère vous avoir convaincu du lien qui existe entre alimentation et endométriose. Il faut également bien comprendre que chaque femme vit la maladie différemment et que tout ce qui est dit ici n’est pas vrai pour tout le monde. Il faut être à l’écoute de son corps pour comprendre ce qui nous fait du bien ou au contraire nous fait du mal. En parallèle de la consommation des aliments évoqués, l’idéal est de limiter ceux qui sont inflammatoire. Je vous laisse avec un article qui liste les aliments inflammatoires qui doivent être consommés avec modération (même si certains sont très bons ;)).
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