Nous entendons beaucoup parler du lactose et des potentielles intolérances dont il est la source. Il est, avec le gluten, considéré comme responsable de nombreuses inflammations intestinales. Présent dans le lait de tous les mammifères, certaines personnes ne digèrent effectivement pas le lactose. Dans cet article nous allons comprendre pourquoi et nous nous rendrons compte que des milliers d’années de mutations génétiques expliquent que nous ne soyons pas tous égaux face au lactose. Lactose et inflammation, ou quand l’alimentation se mêle à l’évolution de l’Homme sur le temps long. Attachez vos ceintures et embarquez pour un voyage dans le temps inattendu !
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Qu’est-ce que le lactose ?
Le lactose, présent dans le lait des mammifères est un glucide. Même si son goût ne le laisse pas penser de prime abord, il s’agit bel et bien d’un sucre. Il s’agit même d’un glucide composé de deux sucres simples : le glucose et le galactose. En tant que sucre, le lactose peut être rapidement exploité par notre corps s’il a besoin d’un apport en énergie rapide. Sa condition de sucre en fait également une molécule qui a vocation à être consommée rapidement, à l’inverse des lipides. Rien de bien sorcier à priori.
C’est au moment de la digestion que les choses se corsent. Pour être absorbé, le lactose doit être redécoupé par notre organisme en sucres simples, notamment en glucose. Seuls ces derniers sont capables de passer la paroi intestinale, pour rejoindre la circulation sanguine. Et oui, notre corps ne sait peut assimiler les grosses molécules de sucre qu’à l’aide des enzymes digestives. Dans le cas du lactose, c’est l’enzyme appelée lactase qui le découpe en sucres simples facilement assimilables. Vous commencez à comprendre, certaines personnes ne produisent pas assez voire pas du tout de lactase. Le lactose n’est alors pas découpé et n’est pas assimilé, ce qui peut avoir diverses conséquences que nous détaillons plus bas.
Figurez-vous que les personnes qui ne produisent pas de lactase sont celles qui ont le fonctionnement le plus proche de ce que nous étions quand nous chassions le mammouth. Notre corps produit naturellement de la lactase, mais sa production cesse après le sevrage, lorsque nous arrêtons de boire le lait maternel. Passé cet âge nous ne sommes plus censés consommer de produits à base de lait (encore moins venant d’autres espèces animales) et ne produisons donc plus de lactase. Seulement, les choses ont bien changé et les millénaires passant, nous avons intégré les produits laitiers à notre alimentation. L’Homme s’est donc adapté et produit de la lactase, en plus ou moins grande quantité, tout au long de sa vie. Il s’agit de mutations hétérogènes et tout le monde n’a pas suivi le même schéma d’évolution. Les intolérants au lactose sont ceux qui ne se sont pas ou peu adaptés. Des sortes de rebelles du lactose !
Lactose et inflammation : quels effets sur notre organisme ?
Le lactose s’il n’est pas découpé par la lactase n’est pas assimilé par l’organisme et arrive sous sa forme brute dans le gros intestin. Il fait alors un repas parfait pour les bactéries qui y résident. En décomposant le lactose, elles libèrent des gaz et des acides gras à chaînes courtes qui favorisent la pénétration d’eau dans le gros intestin. La présence de ces gaz peut provoquer des ballonnements, des crampes abdominales et des flatulences. L’eau qui s’accumule dans l’intestin peut être la cause de diarrhées. On se rend compte que la non assimilation du lactose a des conséquences sur le transit, d’autres sont moins répandues, dont certaines qui peuvent s’avérer préoccupantes :
- brûlures d’estomac ;
- vomissements et nausées ;
- reflux gastro-œsophagiens ;
- irritation et porosité de la muqueuse intestinale dans les cas les plus graves ;
- affaiblissement du système immunitaire et carences dans le cas d’une porosité intestinale importante ;
- fatigue chronique.
Notez que l’intensité de ces symptômes varie en fonction des quantités de produits laitiers ingérés.
Il est aussi important de se rappeler que les produits laitiers n’ont pas que des effets délétères sur notre santé. Ils sont une source importante de protéines complètes et de calcium. Si nous savons tous où trouver des protéines animales complètes, c’est moins évident pour le calcium. Il est pourtant indispensable pour la bonne santé de nos os, de nos dents, pour une bonne coagulation, etc.
Pourquoi et comment adopter une alimentation sans lactose ?
Manger sans lactose permet de se prémunir de tous les désagréments cités plus hauts. Notre corps n’est pas fait pour assimiler le lactose, on peut donc s’en passer sans risques pour notre santé. C’est en revanche une autre histoire pour ce qui est des protéines et du calcium. Se passer du lactose, pourquoi pas, mais il convient alors de choisir avec soin par quoi vous comptez remplacer les produits laitiers. Les aliments riches en calcium sont les suivants :
- certaines eaux sont riches en calcium ;
- les légumineuses (pois-chiches, haricots, lentilles, etc.) ;
- les fruits de mer ;
- les fruits à coques ;
- les algues (kombu, wakamé, nori, etc.) ;
- les légumes verts (chou frisé, brocoli, poireau, roquette, etc.) ;
- les légumes feuilles tels que les épinards ou les blettes.
Les autres sources de protéines sont plus connues, mais n’oubliez pas que seules les protéines animales sont des protéines complètes. Celles qui permettent à notre corps d’y trouver tous les acides aminés dont il a besoin. Si vous êtes végétariens ou vegans, il faudra mixer les différentes protéines végétales pour répondre à tous les besoins de votre organisme. Je vous parle de tout ça dans mon article sur les 10 conseils pour mettre en place une alimentation plus saine. Vous y trouverez les sources de protéines végétales qui permettent de ne manquer de rien tout en végétalisant votre alimentation.
Lactose et inflammation vont souvent de paire et en voyageant dans le temps, nous nous sommes rendu compte que nous ne sommes aujourd’hui pas tous égaux pour le digérer. On considère même que seulement 25% de la population digère parfaitement le lactose. Pour le reste, il s’agit de personnes intolérantes à différents degrés. Cette intolérance peut passer inaperçue ou être la source de graves problèmes de santé. Nous pouvons tous nous passer de lactose, mais il est nécessaire d’adapter notre alimentation pour trouver calcium et protéines en quantités suffisantes. Une occasion de s’intéresser à des régimes alimentaires plus sains, mais tout autant savoureux !
Dites-moi dans les commentaires quels sont vos rapports avec le lactose et les produits laitiers. C’est en général le fromage dont il est le plus difficile de se passer lorsqu’on mange sans lactose, est-ce votre cas ?
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