La caséine est présente dans le lait de vache en quantité importante. Elle est, avec le lactose, l’élément constitutif du lait le plus difficile à digérer. Nous allons voir que les raisons en sont multiples et que notre organisme n’est pas conçu pour s’occuper convenablement de la caséine. Manque de bol, nos régimes alimentaires modernes sont constitués de beaucoup de produits laitiers et il peut être compliqué d’en limiter sa consommation. Si le lait de vache vous provoque des douleurs ou des gênes, la caséine pourrait bien en être la cause. Lisez la suite de cet article pour en apprendre plus et comprendre pourquoi pour certaines personnes, caséine = inflammation.

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La caséine, c’est quoi ?

On lit beaucoup que la caséine est la protéine du lait de vache, c’est vrai sans l’être. Elle n’est en réalité pas la seule protéine du lait de vache. Elle est en revanche celle qui est majoritaire, puisqu’elle représente 80% du total des protéines. Depuis le début de cet article, je parle volontairement de lait de vache. La précision est importante car tous les laits animaux que nous consommons n’ont pas tous la même teneur en caséine. Et devinez quoi, le lait de vache est celui qui en contient le plus parmi les laits les plus courants. Il est aussi le lait le plus utilisé dans l’agroalimentaire moderne.

La caséine est, comme le gluten, une grosse molécule. Sa dégradation permet à notre corps d’obtenir tous les acides aminés dont il a besoin pour fonctionner correctement. C’est aussi vrai pour les autres protéines animales. Si le lait et donc la caséine ont une place centrale dans notre alimentation aujourd’hui, c’est pour leurs apports nutritifs intéressants. Mais nous allons voir que la consommation de lait de vache peut avoir des conséquences sur notre état de santé général et que notre corps n’est pas conçu pour dégrader de telles quantités de caséine. Dans l’alimentation végétale, il existe de nombreuses alternatives au lait de vache et aux protéines qu’il contient. Nous allons en évoquer quelques unes dans la suite de cet article.

Caséine, inflammation et allergies : pourquoi la digérons-nous mal ?

La digestion de la caséine

Au risque de me répéter, nous digérons mal la caséine. Certaines personnes y sont même allergiques. Le problème de la caséine est la complexité de cette molécule qui s’agrège en micelles (des groupements de molécules de caséine). Pour pouvoir les digérer, nos enzymes digestives doivent les découper en molécules plus petites et donc plus faciles à digérer. Ce processus rend la digestion de la caséine complexe et longue, d’autant plus que nous en consommons en trop grande quantité. Elle reste donc plus longtemps qu’il le faudrait dans nos intestins et les encrasse. Si notre corps sait décomposer la caséine, le problème vient surtout des quantités que nous lui imposons.

Le lait maternel contient moins de molécules de caséine que le lait de vache et ces dernières forment des micelles bien plus petites. C’est très logiquement que notre organisme est programmé pour dégrader ce type de caséine, pas celle des autres espèces animales. Rien d’étonnant donc à ce nous ayons du mal à digérer le lait de vache, c’est une réaction normale. C’est comme remplir un moulin à poivre de noix de muscade, il aura bien du mal à les moudre.

Pourquoi la caséine peut provoquer une réaction inflammatoire ?

Le simple fait que notre corps rencontre des difficultés à digérer la caséine n’explique pas pourquoi cette dernière provoque une réaction inflammatoire de notre organisme. C’est pourtant souvent le cas, caséine = inflammation. Cette dernière est souvent le résultat d’une somme de facteurs directement imputables à notre alimentation. Nos régimes alimentaires actuels ne sont pas sains. Via notre alimentation nous ingérons pesticides, colorants, additifs, métaux lourds, plastiques et autres produits chimiques de synthèse. Ils ont notamment pour effet de fragiliser nos parois intestinales et de les rendre plus poreuses. Sur le long terme et si sa consommation est trop importante, le gluten peut aussi avoir cet effet. Les molécules de caséine, une fois dégradées en molécules plus petites ont donc tendance à passer à travers nos parois intestinales fragilisées. Le problème, c’est qu’elles n’ont rien à faire de l’autre côté et peuvent se retrouver dans notre sang. Notre organisme déclare alors l’état d’alerte général et part en croisade contre ces corps étrangers. En faisant cela, notre système immunitaire provoque une réaction inflammatoire qui peut être douloureuse ou pire, silencieuse. Sur le long terme l’inflammation peut devenir chronique et augmenter le risque de contracter des maladies inflammatoires et auto-immunes. Pour apaiser son corps et l’inflammation, il peut être intéressant de limiter sa consommation de produits laitiers.

Limiter sa consommation de produits laitiers

Les alternatives au lait de vache

On peut trouver assez facilement des alternatives au lait de vache dans le commerce. Même les grandes surfaces en proposent. Les laits les plus connus sont celui de brebis et de chèvre. Ils entrent dans la composition de nombreux fromages et yaourts, mais il est plus rare de les consommer comme boisson ou comme ingrédient. Ils sont pourtant très intéressants et sont une bonne alternative au lait de vache. Ils sont en effet moins riches en caséine et donc plus digestes que le lait de vache. Le lait de chèvre est très similaire en apports de protéines, de lipides, de glucides et de calcium, autant le privilégier quand on digère mal le lait de vache ou qu’il provoque de l’inflammation. Le lait de brebis est quant à lui plus riche en protéines, lipides (deux fois plus que le lait de vache) et en calcium que le lait de vache

Attention donc à ne pas en abuser car il est beaucoup plus calorique. Notez que les personnes allergiques aux protéines de lait de vache ont de fortes chances d’être également allergiques aux autres laits animaux. La caséine des laits de brebis et de chèvre se présente différemment et n’est pas aussi inflammatoire, mais reste de la caséine. En cas d’allergie, tournez-vous plutôt vers les boissons végétales.

Les boissons végétales ont l’avantage de ne pas contenir de lactose, ni de cholestérol. Elles peuvent être source de nutriments (omégas 3 notamment), de vitamines, de calcium, de magnésium et de protéines végétales. Elles sont évidemment plus digestes, mais ne sont pas aussi riches que les laits animaux en protéine et en calcium. Veillez donc à adapter votre alimentation en conséquence.

Limiter ou écarter les produits laitiers de son alimentation

Nous avons vu que tous les laits animaux contiennent de la caséine. Pour les personnes qui y sont allergiques, le lait de brebis ou le lait de chèvre ne sont donc pas des options viables. Il peut s’avérer complexe de trouver dans le commerce des plats ou des desserts qui ne contiennent pas de lait. La meilleure solution est de cuisiner soi-même pour avoir une parfaite maîtrise de votre alimentation. De nombreuses recettes existent qui sont des adaptations sans lait de grands classiques. Elles sont tout aussi savoureuses et meilleures pour la santé. Les rayons de nos supermarchés commencent même à avoir une plus large gamme de produits sans lait. Si vous vous sentez de passer derrière les fourneaux, vous trouverez sur mon blog des recettes véganes délicieuses pour tous les goûts. Les alternatives existent aujourd’hui, alors amusez-vous en cuisine. Notez qu’un arrêt brutal des produits laitiers peut entraîner un risque de constipation, faites vote transition en douceur.

La caséine, principale protéine des laits animaux est peu digeste, voire pas du tout. La faute à la complexité de sa structure et aux quantités trop importantes que nous consommons. Pour que caséine et inflammation ne fassent plus la paire, les boissons végétales sont des alternatives intéressantes. Il faudra alors trouver d’autres sources de calcium et de protéines dans votre alimentation. Certains régimes comme le régime vegan pourront être de bonnes sources d’inspiration pour des recettes sans lait et plus digestes. Enfin, en cas d’allergie à la caséine de lait de vache, n’oubliez pas que les laits de brebis et de chèvre en contiennent également et ne sont pas forcément de bonnes alternatives. Consultez un allergologue pour étudier la nature de votre allergie à la caséine.

Si vous aussi vous ne digérez pas toujours bien le lait, dites-moi en commentaire quelles nouvelles habitudes vous avez mis en place pour rendre votre alimentation plus digeste. Dites-moi également si ce genre d’article vous intéresse et quel autre sujet voudriez-vous que j’aborde dans un prochain article ? Au plaisir de lire vos commentaires.