Vivre ensemble, qu’est-ce que ça veut dire ? C’est quelque chose que nous faisons tous quotidiennement, ou presque. Il existe même de nombreuses façons de vivre ensemble. Au fil du temps, ce concept de vie entre individus et en communauté est même devenu une locution régulièrement utilisée : le vivre ensemble. Il s’agit de respect et de tolérance envers toutes les formes de diversité. Un concept aujourd’hui mis à mal, dont l’importance est pourtant capitale. Dans cet article je vous parle de vivre ensemble, mais aussi de la place de l’alimentation pour mieux vivre, tous ensemble.

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Vivre ensemble, entre individus et communautés

Nous vivons tous ensemble, mais vivons-nous vraiment ensemble ? C’est un paradoxe qui caractérise notre époque. Alors que le lien n’a jamais été aussi facile à établir entre les individus, nous vivons moins ensemble qu’auparavant. Mais les défis de demain poussent toute une génération à remettre le vivre ensemble au goût du jour. Voyons ça de plus près.

Vivre ensemble, ça veut dire quoi ?

Vivre ensemble, c’est vivre en groupe, en communauté, en société. Nous appartenons tous à divers groupes sociaux, plus ou moins larges. Le vivre ensemble, c’est l’art de naviguer harmonieusement au sein de ces groupes. Au-delà d’être des individus aux aspirations individuelles, nous sommes aussi et surtout une somme d’individus, aux aspirations souvent différentes.

Vivre ensemble, c’est donc plus que d’évoluer au sein d’une communauté. C’est aussi cohabiter dans le respect et la tolérance des autres. C’est accepter la diversité et comprendre que c’est elle qui fait la richesse d’une société. En valorisant cette diversité, on lui permet de s’épanouir pleinement. Un prérequis indispensable au vivre ensemble.

En vivant en communauté, on en accepte également les règles. Ces dernières découlent du bon sens et sont justement basées sur le respect entre individus. Une sorte de contrat tacite qui veut qu’un vivre ensemble harmonieux passe par des efforts communs de tous les individus du groupe et non d’une seule partie d’entre eux. Nous allons voir que toutes ces conditions qui permettent de vivre en harmonie nécessitent un équilibre tout particulier.

Le vivre ensemble, pour quoi faire ?

Pourquoi faudrait-il vivre ensemble ? Premièrement parce que l’humain, comme beaucoup d’autres animaux, est une espèce sociale. C’est en société que nous nous épanouissons. La crise du Covid a très bien illustré cela. Les personnes les plus isolées ont eu tendance à développer plus facilement un état dépressif, à perdre de vue leur mission de vie. Vivre ensemble, c’est côtoyer d’autres personnes et se confronter aux différences de chacun. Cela permet de s’ouvrir, de développer la tolérance pour une meilleure intégration de chaque individu. Une société plus tolérante, c’est le défi de l’époque que nous traversons.

En effet, nous vivons une époque du tout ou rien. Les opinions sont souvent tranchées et catégoriques. Cela nuit au débat et donc à l’ouverture d’esprit. Développer le vivre ensemble c’est développer une façon de penser inverse. Cela permet de lutter contre les idéologies extrêmes et non tolérantes. Ces dernières surfent sur les différences dont elles font un défaut. Un mode de pensée rétrograde qui sera une épine dans le pied de nos sociétés pour faire face aux défis des décennies à venir.

Car oui, ce n’est un secret pour personne, les codes que nous connaissons aujourd’hui vont être chamboulés. Nos modèles économiques montrent des faiblesses. Nos sociétés sont moins tolérantes. Les défis climatiques vont nécessiter de nous adapter et de coopérer. C’est le vivre ensemble qui pourrait permettre que tout cela se fasse de la meilleure des façons. En faisant preuve de cohésion et de solidarité, nous pourrons envisager plus sereinement l’avenir. Nous pouvons tous agir à notre niveau et je vous parle, juste en dessous, de l’alimentation comme d’un outil qui permet de créer du lien et d’œuvrer au vivre ensemble.

Vivre ensemble passe aussi par l’alimentation

Notre façon de nous alimenter est un marqueur fort de ce que nous sommes. Au même titre que la musique que nous écoutons ou que les activités que nous pratiquons, notre alimentation nous définit, nous caractérise. Elle permet de nous identifier à d’autres personnes ou de nous démarquer de certaines. L’alimentation est donc un critère social qui pèse dans la balance du vivre ensemble.

La nourriture comme marqueur social

Peut-être est-ce une bonne chose, ou peut-être pas, mais notre régime alimentaire nous caractérise en tant qu’individus. Si bien que des personnes qui mangent de la même façon appartiennent à des groupes sociaux reconnus. On dit je suis végétarienne comme on dirait je suis une femme ou je suis photographe. Notre façon de manger a donc de l’influence sur l’image que nous renvoyons aux autres et sur la façon dont les autres nous perçoivent. Comme pour beaucoup d’autres choses, cela peut-être source de comparaison, de jugement, d’admiration, d’adhésion ou au contraire de rejet.

Tout cela peut-être inconscient. Nous avons naturellement tendance à accepter les personnes qui nous ressemblent, sans que cela soit volontaire. En France particulièrement, la nourriture a une place centrale dans nos quotidiens. Une personne avec un régime alimentaire qui est à la marge aura souvent plus de mal à se fondre dans un groupe. Se rendre à un repas avec des amis et des personnes que l’on ne connait pas avec son tupperware n’aide pas à s’intégrer. On passe immédiatement pour l’énergumène de la soirée. Les exemples de ce type sont nombreux.

Les notions de tolérance et de respect prennent alors tout leur sens. Il faut envisager qu’une personne qui mange différemment des autres le fait pour une bonne raison. Sans doute y est-elle contrainte. Ou peut-être est-ce par conviction. En discutant avec elle vous comprendrez le pourquoi du comment et vous changerez peut-être votre point de vue. On apprend toujours en faisant preuve de tolérance et d’ouverture d’esprit. C’est aussi ça le vivre ensemble : être curieux de la différence de l’autre, car cette différence peut nous enrichir personnellement.

Vivre ensemble et respecter le vivant

Si le vivre ensemble passe par le respect des autres, il passe aussi par celui de notre environnement. Qu’il s’agisse de notre environnement proche ou plus global, il est nécessaire d’en prendre soin. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas gagné. Nos modes de vie modernes y sont pour beaucoup et notre alimentation y est pour quelque chose également. Tout le monde ne l’entend pas de cette oreille, mais notre consommation de viande est en partie responsable. Les pays développés en mangent énormément et les pays en voie de développement prennent le même chemin. Malheureusement, l’élevage intensif est une catastrophe environnementale. Les forêts primaires brûlent, les produits chimiques irriguent les terres et polluent les océans. Tout ça pour élever des animaux destinés à être abattus.

Il y a moins de 100 ans, l’humain mangeait moins de viande et sa santé n’en souffrait pas. Son alimentation était davantage tournée vers le végétal. C’est à cela qu’il faut revenir. Une alimentation intelligente et plus végétale est possible, sans souffrir de carences alimentaires. Le tout est de savoir composer ses repas correctement. Des connaissances que nous avons peu à peu perdues à mesure que les industriels se sont occupés de nous nourrir. L’idée n’est pas de bannir la viande de son alimentation, mais de la consommer raisonnablement. Elle fait partie d’une alimentation équilibrée, mais ne doit pas en être la base. Préserver nos écosystèmes est la condition indispensable pour vivre ensemble dans de bonnes conditions. Nous avons tous le pouvoir de changer nos habitudes alimentaires pour cela.

Je vous invite à lire cet article sur le régime méditerranéen, une façon de manger saine et gourmande, respectueuse de l’environnement.

Respecter son corps pour mieux vivre ensemble

Nous avons parlé de respect des autres et de l’environnement, mais il est capital de se respecter soi. Et oui, nous avons souvent tendance à accorder aux autres ce que l’on n’ose pas s’accorder à soi. On entend souvent des témoignages de personnes « qui s’oublient », faisant passer les autres ou leur travail en priorité. Des personnes qui peuvent être très dures avec elles-mêmes. Drôle d’idée quand on sait à quel point le bien-être personnel influence les relations qu’on entretient avec les autres. Se respecter c’est donc être à l’écoute de son corps, de ses besoins. Se reposer quand il le faut, prendre du temps pour soi ou donner à son corps une alimentation qui lui fasse du bien.

En effet, se nourrir sainement permet d’offrir à notre organisme tout ce dont il a besoin. Un prérequis indispensable pour être en forme, de bonne humeur et plus positif. Tout ce qu’il faut pour entretenir des relations plus saines avec notre entourage. Se respecter et mieux s’alimenter, c’est faire un pas supplémentaire vers le vivre ensemble. Pour les personnes qui souffrent d’intolérances alimentaires, le respect de soi passe aussi par une alimentation adaptée. Alimentation qu’il ne faut pas délaisser pour faciliter le vivre ensemble puisqu’il est ici question de santé. Les membres des groupes sociaux auxquels vous appartenez peuvent parfaitement comprendre votre différence à ce niveau là.

Vous l’aurez compris, pour moi, le vivre ensemble, c’est aussi le « manger ensemble ». Les repas peuvent être des moments conviviaux qui structurent les relations qu’on entretient avec les autres. Pour mieux vivre ensemble, mangeons ensemble ! Le but est de trouver la sérénité dans l’assiette, au sein d’un groupe et de tendre vers une vie apaisée. Une somme d’individus épanouis permet une collectivité saine et respectueuse propice au bien-être. Un cercle vertueux auquel nous pouvons tous prendre part.