Le sujet de cet article vous étonnera peut-être. Bien loin de l’alimentation et du bien-être holistique, je voulais vous parler aujourd’hui de l’intelligence artificielle. Un sujet préoccupant pour beaucoup et qui m’a, moi aussi, forcée à réfléchir en profondeur à la question. Mon mari, Monsieur Shiitake, est rédacteur web. Il m’aide d’ailleurs dans la rédaction de mes articles et maîtrise les rouages du référencement sur le net. Le sujet des intelligences artificielles le touche directement puisque vous savez qu’il est maintenant possible « d’écrire » très facilement grâce aux IA. Je vous livre ici ma position face à ces nouveaux outils qui vont révolutionner nos vies. Découvrez pourquoi je n’utilise pas d’IA pour rédiger. Découvrez pourquoi j’ai décidé de vous livrer un contenu 100% humain, 100% authentique.
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Rédacteur web : le parfait exemple de l’impact des IA sur notre quotidien
Le métier de rédacteur web est un métier relativement nouveau. Il est pourtant touché de plein fouet par l’avènement des IA. En effet, ces dernières rendent la génération de contenu écrit d’une grande simplicité. Ainsi, le nombre de personnes et d’entreprises qui ne font plus appel à un rédacteur web professionnel augmente. Je vous raconte ici pourquoi je trouve ça dommage.
Qu’est-ce qu’un rédacteur web ?
Avant toute chose, parlons rapidement du métier de rédacteur web. Depuis qu’internet s’est démocratisé, des millions de sites internet ont vu le jour. On estime à 500 000 le nombre de nouvelles pages web publiées quotidiennement. Pour leur très grande majorité, ces pages sont composées de contenu écrit. C’est là qu’interviennent les rédacteurs web : écrire du contenu pour les sites internet. Mais savoir écrire correctement ne suffit pas. En effet, une part importante du travail du rédacteur web est de rendre son contenu visible.
Nous utilisons tous quotidiennement les moteurs de recherche. Sans nous en rendre compte, nous leur soumettons des requêtes, des questions, dans le but de trouver des réponses à des problématiques. Le saint Graal pour un site internet est de se positionner dans les meilleurs résultats des moteurs de recherche. Les rédacteurs web en maîtrisent donc les rouages et savent écrire pour être compris par les algorithmes. Leur travail doit servir un double objectif :
- écrire un contenu agréable à lire pour le lecteur, qui apporte de la valeur et qui réponde à ses problématiques ;
- écrire un contenu qui soit interprété par les algorithmes des moteurs de recherche comme répondant à la problématique.
Bref, le métier de rédacteur web ne s’improvise pas. C’est d’autant plus vrai quand on comprend l’importance que jouent les émotions lorsqu’on lit un texte. Et c’est là le cœur du problème, les IA nous livrent un contenu dénué d’émotions, vide d’humanité.
Le potentiel séduisant des IA qui inquiète les rédacteurs web
On ne va pas se mentir, les IA permettent d’abattre une quantité impressionnante de travail en peu de temps. « Rédiger » un texte de plusieurs milliers de mots en quelques minutes, voire secondes ? Possible grâce aux IA. Créer une image de toutes pièces en un claquement de doigts ? Possible également. Faire le montage d’une vidéo ? Le doublage d’une vidéo ? Traduire un texte ? Utiliser la voix d’un autre pour lui faire dire ce que je veux ? Tout cela est possible sans forcer et accessible à tous. Il y a de quoi être tenté et l’Homme, par nature, privilégie toujours la solution du moindre effort. Alors bien sûr, des personnes se spécialisent dans les prompts* et arrivent à générer du contenu de meilleure qualité.
Rien d’étonnant donc à ce que les outils basés sur des IA rencontrent un tel succès. Nous l’avons dit, rédiger pour le web ne s’improvise pas. ChatGPT et ses équivalents rendent accessible à tous une discipline complexe. Tout le monde n’aime pas écrire, tout le monde n’a pas le temps pour ça. Les IA permettent de s’affranchir de ces barrières et rendent la création de contenu facile. En théorie, il s’agit d’une bonne nouvelle. Mais se pose la question de l’exactitude de ce qui est généré par les IA. Vérifier la qualité du fond, des sources et du contenu devient crucial. Et qu’en est-il de la forme ? On en parle dans la suite de l’article.
*Les prompts sont ces textes soumis aux IA pour leur expliquer clairement ce qu’on attend d’elles. Pour un meilleur résultat, un prompt doit être précis et doit contextualiser la demande.
Un contenu passe-partout pas toujours convaincant
Malgré tout, force est de constater que les textes (c’est ce qui nous intéresse ici) générés par IA sont impersonnels. Ils manquent d’âme, d’anecdotes, d’humanité. Les IA « rédigent » pour être comprises par le plus grand nombre. Elles utilisent donc des tournures de phrases simplistes et attendues. Leurs textes sont certes plus faciles à lire, mais ne surprennent pas, sont ennuyeux. Un texte généré par IA, c’est comme un CV qui pourrait être envoyé à n’importe quel employeur. Il ne s’adresse pas à vous et ça se ressent. Je donne ici un avis qui découle de nombreux tests et de ce que j’ai pu constater en essayant ces outils.
Les IA qui permettent la création de contenu textuel posent également une autre question. Celle des compétences et de leur valeur. Que deviennent les compétences des rédacteurs web si tout le monde devient capable de « rédiger » en un temps record ? Comment un rédacteur web peut-il justifier ses tarifs si des résultats similaires (en termes de longueur de contenu) sont possibles avec un IA gratuite ? Avec Monsieur Shiitake, nous nous sommes posés toutes ces questions. Il est rapidement devenu évident que c’est la qualité du contenu qui devait nous permettre de nous démarquer des IA. Nous ne voulons pas proposer sur ce blog, ni nulle part ailleurs, du contenu généré par une intelligence artificielle. C’est un parti pris qui découle de valeurs importantes pour nous. Ce blog et les informations que vous y trouvez sont donc le fruit du travail d’êtres humains, comme vous. Madame Shiitake, un blog Label Rouge.
Rédacteur web : un humain qui écrit pour des humains
L’époque dans laquelle nous vivons multiplie les interfaces. Nous interagissons de plus en plus au travers de ces dernières, dépersonnifiant nos rapports aux autres. Tout ceci a évidemment ses bons côtés et les interfaces en question ont permis à de nombreuses personnes de mieux vivre l’isolement des récents confinements. Elles permirent de recréer du lien social. En dehors de ces cas particuliers, les interfaces nous font oublier à qui nous avons à faire. Le risque avec les IA, c’est de brouiller encore davantage les pistes.
Et les lecteurs dans tout ça ?
Je consomme personnellement beaucoup de contenu sur internet et lis quotidiennement des articles de blogs sur divers sujets qui m’intéressent. Je suis attirée par un contenu plutôt qu’un autre pour plusieurs raisons :
- j’aime la thématique traitée et l’angle utilisé ;
- j’aime les idées, le parcours et l’expérience de la personne qui a écrit ;
- j’aime le style d’écriture de l’auteur du blog ;
- j’adhère aux opinions de l’auteur duquel je me sens proche au niveau des idées ;
- au contraire, je ne suis pas d’accord avec l’auteur, mais je suis curieuse d’avoir son point de vue ;
- etc.
En tant que lectrice, je n’aimerai pas passer du temps sur des articles générés par une intelligence artificielle. Encore moins sans le savoir. C’est autant la personnalité de l’auteur et son vécu qui m’attirent sur un site, que son contenu. En lisant, j’aime ressentir que la personne fait parler son expérience et la partage. Une chose qu’il est difficile de faire avec une IA (pour le moment o_O). Avec le développement de ces outils, car je suis convaincue que nous n’en sommes qu’au début, il sera encore plus difficile de faire la part des choses. Les contenus « artificiels » vont être de plus en plus nombreux, au détriment de la qualité.
Dès lors, il ne tient qu’aux personnes qui publient du contenu sur internet de faire preuve de transparence sur le sujet. Cela permettrait aux lecteurs de consommer du contenu en connaissance de cause. Je suis persuadée que le contenu humain serait privilégié et donc mis en avant par les moteurs de recherche. Google vient d’ailleurs d’annoncer que leurs algorithmes évoluent et que le contenu de moindre qualité allait perdre en visibilité. Celui-là même que génèrent les IA.
Se démarquer par conviction, pas par opposition
Le discours que je tiens à propos de ces nouveaux outils n’est pas une opposition farouche. Il s’agit plutôt de la conviction que l’intelligence artificielle ne doit pas se substituer totalement à l’humain. Si ce n’est aujourd’hui pas encore le cas, il faut veiller à cadrer l’utilisation des IA. Sûrement une douce utopie quand on sait qu’on n’arrive pas encore à encadrer convenablement l’usage d’internet.
Si je tiens absolument à ne pas utiliser l’intelligence artificielle pour générer du contenu, c’est surtout par conviction. Pour coller à un idéal, celui de personnes qui s’adressent à d’autres personnes. C’est aussi par soucis de cohérence. J’aborde longuement dans mes articles les questions d’apaisement, de bien-être, d’écoute de soi et de nutrition holistique. Je parle de remettre la vie au centre et de se rattacher aux plaisirs simples, ceux qui permettent de se sentir vivant. Les IA ne me semblent pas s’inscrire dans cette démarche.
Alors c’est vrai, la rédaction de mes articles prend nettement plus de temps que si j’avais confié la tâche à ChatGPT. Je dois me creuser les méninges, écrire, effacer, reformuler, recommencer, mais c’est ce qui me plaît. J’aime l’idée de livrer un contenu vrai, imparfait et qui puisse alimenter la discussion. Chaque article est un petit projet que je suis fière d’avoir mené à bien. Un sentiment d’accomplissement qui me motive à continuer et que n’offre pas un article « écrit » par une IA.
Et s’il ne s’agissait que d’une peur du changement ?
Pour être tout à fait honnête, je me suis beaucoup posée la question. Si cette opinion que j’ai de l’IA n’était qu’une peur de ce changement majeur qui est en train de nous tomber dessus ? La crainte de glisser vers un inconnu qui échapperait à tout contrôle. Il y a peut-être de cela et il faut reconnaître que nous vivons une époque qui ne se prête pas trop à la sérénité. Les bouleversements en cours sont violents et ne sont pas anodins, le changement climatique en tête. Dès lors, comment pourrions-nous ne pas nous en soucier ? Concernant l’intelligence artificielle, si elle est présente dans nos vies depuis longtemps, elle prend aujourd’hui une toute autre ampleur. Et il est sain de se demander si ces changements sont tous vraiment nécessaires.
Ma réponse à cette question est que non. J’aime sortir dans mon jardin matin et soir pour ouvrir et fermer mes volets. Je ne suis pas indisposée par le fait d’allumer ou d’éteindre la lumière quand j’entre ou sort d’une pièce. Je ne vois donc pas l’intérêt, dans mon cas, de posséder une IA à la maison à qui j’adresserai la parole de nombreuses fois chaque jour pour qu’elle effectue ces tâches à ma place. Il s’agit évidemment d’une question de goût et de perspective. Une personne à mobilité réduite verra d’un bon œil ces avancées qui peuvent grandement lui faciliter le quotidien.
J’ai tendance à voir dans ces progrès une déshumanisation des rapports, une perte de contact avec la réalité. Il est dans la nature de l’Homme de se simplifier la vie, mais il convient de se questionner des conséquences de cela. Dans le cas de ChatGPT, il faut se demander si nous voulons que l’internet de 2030 ne nous affiche que du contenu artificiel. Pour ma part ce n’est pas le cas et je ne propose donc pas de contenu rédigé par une intelligence artificielle. Je continuerai donc d’écrire des articles sur ces sujets qui me passionnent pour une vie plus apaisée sur tous les plans. Toujours épaulée par mon rédacteur web de mari, le premier convaincu. Si vous avez aimé cet article qui sort des sentiers battus, partagez-le à vos proches et dites-moi dans les commentaires quel est votre avis sur la question. Je suis curieuse de vous lire =)
Super intéressant !
C’est un métier qui peut nous toucher lorsqu’on est blogueur ! Mais je suis sur que l’IA peut vraiment nous aider et avancer beaucoup plus vite ! Ne serait-ce que cela nous permet de ne plus être confronté à la page blanche 🙂
C’est sûr que c’est un outil qui nous permet d’aller plus vite, mais tout est une question d’usage ! Ecrire complètement un texte avec une IA n’a rien à voir avec un coup de pouce pour se donner quelques idées. Mais n’est-ce pas aussi favoriser le fait d’être de plus en plus souvent confronté à la page blanche, faute de laisser le temps à notre cerveau de nous souffler quelques idées lui aussi ? 😉
Super article ! Et bien écrit évidement 😉 J’aime ta façon d’aborder ce sujet, et j’adhère au concept de « blog label rouge ».
Les articles IA peuvent être intéressants dans certains domaines j’imagine, quand il s’agit d’obtenir une information du passé. Mais actuellement il n’a pas de personnalité, de créativité, de vision du futur. Après quelques tentatives (comme toi je résiste à la peur du changement) j’ai décidé d’en rester au 100% humain et je n’ai pas envie non plus en tant que lectrice de « me tamponner » du contenu artificiel.