Ça va ? Nous posons tous cette question quasi quotidiennement. Au travail, lorsqu’on retrouve des amis, à ses proches, elle est devenue automatique. Une sorte de formule de politesse à laquelle nous n’attendons presque pas de réponse. S’il s’agit de s’enquérir de l’état de santé général de son interlocuteur, cette question portait un tout autre sens il y a plusieurs siècles de cela. Si votre curiosité est piquée au vif et que vous trépignez d’impatience de connaître le sens originel de cette question, poursuivez votre lecture. Vous découvrirez le lien qui existe entre bien être émotionnel, physique et alimentation et que tout ça est sous-entendu dans un simple « ca va ? ».
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Ça va ? Tout est une question de grosse commission
Ça va ? Un des piliers de la médecine moderne… au Moyen Âge. On ne posait à l’époque jamais cette question à ses proches ou à un collègue. Il s’agissait d’une question sérieuse que posait un médecin à son patient, entre deux saignées o_O. Bref, quand on demande aujourd’hui à quelqu’un si ça va, on se mêle de ce qui ne nous regarde pas.
L’histoire de cette expression
Vous l’aurez compris, il y a bien longtemps qu’on se demande comment ça va. L’expression nous viendrait du Moyen Âge, cette charmante époque où la vie était brutale et injuste. S’il s’agissait bel et bien de s’enquérir de la santé de son interlocuteur, la réponse attendue était plus précise qu’un simple « très bien merci ». Quand l’équivalent de votre médecin vous demandait comment vous alliez, il s’intéressait en réalité à vos selles, à ce qu’il se passait dans vos latrines. En gros, il vous interrogeait sur votre transit, il voulait savoir comment les choses descendaient jusqu’au rez-de-chaussée. En effet, à l’époque, les selles étaient l’indicateur principal de votre bonne santé. Trop moulées, ou pas assez, on vous considérait comme malade. Une couleur inhabituelle, idem. Une odeur à réveiller un mort : malade. Tout ça à la fois ? RIP.
Bref vous l’aurez compris, la question « comment ça va ? » était l’IRM de l’époque. Il était exclusivement fait référence à la qualité des selles. Ainsi, quand on demande aujourd’hui à une personne comment elle va, on lui pose en réalité une question plutôt précise. S’il est évident que l’expression a évoluée et qu’elle ne véhicule plus le même sens, il est intéressant de savoir d’où elle vient. Et ça l’est d’autant plus quand on sait que nos intestins sont considérés comme notre deuxième cerveau, car capables de ressentir les émotions. Notre transit est donc réellement révélateur de notre état de santé émotionnel et physique. Les « médecins » du Moyen Âge n’étaient finalement pas si mauvais.
Une question qui a perdu de son sens
Si la question « ça va ? » avait pour objectif de vraiment savoir comment allait votre interlocuteur, ce n’est aujourd’hui plus vraiment le cas. L’expression est devenue une formule de politesse dont la réponse attendue est « très bien merci », ou encore « très bien et toi ? ». Une sorte d’extension de l’incontournable « bonjour », un moyen d’engager la conversation. Toute autre réponse que celles évoquées pourrait même être perçue comme impolie. Ainsi, quand on vous demande « comment ça va ? », abstenez-vous de répondre « pas terrible » ou encore « ça ne va pas fort », ce n’est pas ce que veut savoir votre interlocuteur. Il veut simplement se montrer poli. Drôle d’époque.
Il ne faut cependant pas y voir de l’hypocrisie ou un faux semblant d’empathie. Il s’agit d’un stratagème que nous utilisons tous, souvent sans nous en rendre compte. Cette petite question est devenue une façon d’établir le contact avec quelqu’un à la manière de beaucoup d’autres. « Qu’est-ce que tu fais dans la vie ?» est une question similaire. L’auteur de la question attend un nom de métier et pas une longue tirade sur vos missions professionnelles, leurs enjeux et les compétences nécessaires. Et puis nous serions tous bien embarrassé si à la question « comment ça va ? » on nous répondait « un peu constipé ce matin, et toi ? ».
On a le droit de ne pas aller
Ce constat fait, on se rend compte qu’il pourrait être mal vu de dire que ça ne va pas quand il s’avère que c’est le cas. Or, il est normal d’avoir des périodes compliquées à gérer et de ne pas aller bien. La vie est faite d’alternances de bonnes et de mauvaises périodes. Si pour la plupart d’entre-nous les bonnes périodes sont plus nombreuses, nous traversons tous des moments désagréables, inconfortables à vivre. Si nous sommes tous concernés, pourquoi est-il si compliqué de confier son mal-être ?
Les raisons sont nombreuses. Parce qu’on ne veut pas déranger les autres avec nos problèmes, après-tout, ils ont aussi les leurs. Cela demande du courage de se livrer et d’exprimer ses émotions. Parce qu’avouer que ça ne va pas, c’est faire un aveu d’échec. Parce que tout le monde répond « très bien » à la question « comment ça va ? », difficile d’être la seule personne qui n’aille pas bien. Bref, dire que ça ne va pas n’est pas facile. Et ce n’est effectivement pas aux collègues croisées à la machine à café qu’il faut se confier. Ceux-là veulent que vous proclamiez que tout va bien, même si ce n’est pas le cas.
De nombreux professionnels sont là pour ça, ils écouteront vraiment ce que vous pourriez répondre à la question « ça va ? ». Ils vous aideront à trouver les clefs pour faire taire votre mal-être et vous comprendre encore mieux pour que ça aille. Les thérapies courtes permettent de traiter un traumatisme, il s’agit des psychothérapies comportementales, de l’EMDR, de l’hypnose, etc. Les thérapies longues, comme la psychanalyse, sont un véritable marathon. Elles permettent d’explorer les tréfonds de ce qui fait la personne que vous êtes et de comprendre l’impact de votre histoire familiale et transgénérationnelle. Je vous assure que c’est passionnant.
Nos intestins sont notre deuxième cerveau
Dans ce blog, j’évoque régulièrement que nos intestins sont notre deuxième cerveau. Ils sont en effet le reflet de nos émotions et ces dernières peuvent influer sur notre transit et notre sphère digestive toute entière.
Ça va ton transit ?
Si cette simple question permettait d’interroger une personne sur son transit, c’était dans le but d’en savoir plus sur son état de santé. Il était alors question de santé physique. Un transit en désordre était interprété comme signe d’une maladie, d’une infection, d’une intoxication alimentaire, de la présence de germes indésirables. On sait aujourd’hui que l’émotionnel peut avoir le même effet sur notre digestion et notre transit intestinal. Nos intestins seraient ainsi capables de ressentir les émotions, ou en tout cas d’y réagir. Nous avons tous déjà vécu des périodes stressantes qui nous donnent la diarrhée : ça va trop vite. Inversement, la constipation est révélatrice du fait de retenir les choses (les émotions), de refuser sans le vouloir de lâcher prise, d’être face à un blocage. C’est évidemment à prendre avec du recul puisque l’alimentation peut avoir les mêmes effets, j’y reviens juste en dessous.
Cependant, il s’agit de signes qu’il est important de considérer et qui peuvent vous mettre sur la piste d’un mal être émotionnel. Ce dernier peut agir dans l’ombre sans que vous vous en rendiez compte, mais avoir un impact important dans votre vie. Notre cerveau est capable d’écarter des pensées gênantes, de mettre de côté des traumatismes, mais tôt ou tard notre corps essaie de nous faire comprendre ce qui cloche. Et pour ça, il passe souvent par notre sphère digestive. Constipation ou diarrhées chroniques, douleurs intestinales répétées ne sont pas normales et leurs causes doivent être étudiées.
Une alimentation saine pour aller mieux
Maintenant que vous savez que la question « comment ça va ?» faisait originellement référence à votre transit, peut-être y répondrez-vous différemment. Peut-être que ça ne va pas si bien que ça (je parle de votre transit uniquement ;)). En effet rares sont les personnes à avoir un transit parfait et à pouvoir répondre « ça va, merci » à la Moyen Âgeuse question qui fait l’objet de cet article. Pour que ça aille mieux, l’alimentation est votre meilleure alliée. Je parle évidemment d’alimentation saine, pas uniquement du fait de s’alimenter. Si vous ne mangez que du gluten et des aliments inflammatoires, votre transit devrait être anarchique. Vous pourriez même développer une inflammation intestinale qui pourrait devenir chronique.
Pour que ça aille vraiment, l’idéal est de mettre en place une alimentation saine et anti inflammatoire, voire vivante. C’est l’assurance de manger des aliments riches en nutriments qui permettront à votre flore intestinale de se régénérer, d’aller mieux. Et devinez quoi, votre transit ira mieux également. Et redevinez quoi, vous aussi. Cela pourrait même avoir des conséquences positives sur votre moral. À condition que vous vous fassiez plaisir régulièrement. Si malgré cela votre transit persiste à faire ce qu’il veut, c’est que le problème est ailleurs. Il faudra investiguer sans écarter la piste du psychologique.
Maintenant que vous en savez plus sur ces deux petits mots qui n’ont l’air de rien, vous verrez peut-être cette question autrement. Une question qui rend humble quand on sait à quoi elle fait référence et quand on sait que tout le monde a ses problèmes de tuyauterie. D’ailleurs j’y pense, je ne vous ai pas demandé. Dites-moi dans les commentaires, comment ça va ?
Haha merci beaucoup Laura pour cette info que je ne connaissais pas. Même si je suis plutôt du genre à être honnête quand on me demande si ça va (a savoir dire vraiment comment je vais), maintenant j’y repenserais à deux fois. Super bien écrit ton article, c’est agréable!
Haha, j’avoue que maintenant que je connais l’histoire de cette expression, ça me fait sourire quand j’entends la fameuse question « Comment vas-tu » ? 🙂 Merci pour ton retour Flore !