Je vais tout d’abord me présenter, pour ceux qui ne me connaissent pas. Je suis Laura, alias Madame Shiitake, autrice de ce blog, une hypersensible en reconversion. Il est habituel quand on rencontre quelqu’un pour la première fois de lui poser la fameuse question « Tu fais quoi dans la vie ? ». Se définir uniquement par sa profession peut être délicat et avoir un fort impact sur l’estime et la confiance en soi. À l’heure où le rapport au travail est profondément bouleversé, de nombreuses personnes ont pris conscience qu’il était temps de se définir en tant que personne et non plus en tant que travailleur. Je ne suis pas mon travail, je fais un travail pour être épanouie et vivre pleinement ce que j’ai à vivre. Mais peut-être que ce que j’ai à vivre se passe essentiellement lorsque je travaille. Cette conclusion sera propre à chacun. Pour beaucoup d’humains, le but ultime de la vie est de trouver la paix. Mais plutôt que d’espérer la paix, ne vaudrait-il pas mieux l’expérimenter et la vivre au quotidien ? Au fil de mes voyages, de mes réflexions et de mes nombreuses lectures, j’en suis venue au bilan suivant : la paix ne doit pas être un but mais une condition de base à notre vie.
À la fin de mes études universitaires, j’étais sûre d’avoir trouvé ma voie, ma place dans ce monde. J’étais pleinement engagée dans mon travail jusqu’à tomber dans un burn-out apocalyptique, mais si libérateur. Aujourd’hui cela va faire trois ans que je n’ai plus exercé mon métier passion. Je vous raconte mon histoire dans cet article et le challenge que je me lance, pour vous emmener dans les coulisses de ma reconversion.
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Hypersensible en reconversion : pourquoi ?
Mon burn-out et ma renaissance
C’est en 2020 que je décide de m’accorder une « pause » en demandant une disponibilité à l’éducation nationale. Pour ceux qui ne le savent pas, je suis (ou j’étais), professeure d’histoire géographie dans le secondaire. J’ai eu mon concours du CAPES en 2015 et j’ai enseigné jusqu’en juin 2020. Tout début 2020 je questionne, avec mon mari, alias Monsieur Shiitake, le sens réel de ma vie. Alors que mon corps me lâche, je prends le temps d’analyser notre quotidien. Nous faisons à nous deux plusieurs milliers de kilomètres d’autoroute par mois. Je suis en totale surcharge de travail et en manque criant de reconnaissance face à cet investissement colossal en temps et en énergie. Ce quotidien me plaisait, mais dans la durée, ce n’est pas possible et mon corps le sait bien. Il le sait mieux que moi, qui n’ai pas envie d’admettre que je ne pourrai pas suivre le rythme effréné de cette vie là. C’est lorsque que nous devions signer pour l’achat d’une maison que mes problèmes de santé se sont déclenchés. Le message était clair, une alerte rouge en quelque sorte. Je devais à présent travailler « en saignant », car je souffrais d’hémorragies digestives inexpliquées. Un burn-out de mon corps. Tout l’équilibre s’est effondré. J’ai alors commencé à ne plus rien pouvoir digérer. J’enseignais à distance en raison de l’épidémie de la Covid 19, mais mon corps continuait à saigner.
Ce n’est que l’été, six mois plus tard, que mes saignements ce sont peu à peu arrêtés, après plus de six mois d’un rééquilibrage alimentaire à 360 degrés. Je pose ma disponibilité et nous décidons avec mon mari, de tout quitter pour partir en voyage à durée indéterminée. Vous trouverez le récit de nos voyages sur notre blog Wise Contemplatives 😉
Ces huit mois de voyage sont le temps qu’il m’aura fallu pour comprendre qu’il était l’heure de changer de voie. Nous avons passé cinq mois en Polynésie française et je peux vous dire que le cadre n’était pas tout à fait le même qu’en métropole. J’ai poursuivi mon nouveau mode d’alimentation et le contexte géographique m’y a fortement aidé. Très peu de gluten, aucun produit laitier, que des produits frais, voire beaucoup de cru. Mais surtout, de la bienveillance. Le sourire, le calme, le ralentissement. Ici c’est le rythme des îles, « keep calm bro » 😉
90% du temps nous avons logé chez l’habitant et avons pleinement profité des good vibes des polynésiens et de leur mode de vie apaisé.
Loin des classes, loin des soucis familiaux, loin de la morosité ambiante de la France, c’est exactement ce qu’il me fallait pour prendre le temps de remonter la pente du burn-out.
Le deuil de mon métier d’enseignante
Passionnée de cuisine et de pâtisserie depuis toujours, je suis une bonne vivante qui aime la bonne chaire, le partage et les gros repas entre amis. C’est à notre retour en France, après avoir fait un tour en Amérique du nord et en Amérique du sud, que les soucis de santé reprennent. Je ne supporte malheureusement plus les gros repas. Il faut dire qu’à notre retour de voyage nous les avons enchainés. Je suis en pleine réflexion quant à la reprise de mon métier d’enseignante. Mais mon corps arrive bien à me refaire passer le message qu’il n’a plus trop envie de travailler en saignant. Bosser pour l’éducation nationale c’est pour moi un travail d’engagement. On le fait à fond ou on ne le fait pas, par respect pour son travail et pour le bien des élèves. Sauf que dans les conditions actuelles, s’engager dans ce métier c’est risquer d’y perdre sa santé. Je n’étais plus ok avec cette option. Je devais donc trouver un plan de reconversion.
Oui, mais voilà, renoncer à un métier passion pour lequel on a tout donné pendant plusieurs années, cela ne s’accepte pas en claquant des doigts. C’est ainsi que j’ai vécu une vraie bataille intérieure entre mon corps et mon mental. Ma tête veut retourner au collège, mon corps me l’interdit.
C’est à ce moment que je suis tombée en phase de burn-out psychologique. Après mon corps, c’est mon mental qui me lâche. Je n’ai plus goût à rien, je n’ai pas de raison de me lever le matin, je suis en proie à mes doutes et à mes peurs. Comme le corps est un système très bien organisé, quand dans la tête ça ne va pas et bien dans l’intestin ça ne va pas non plus. Il me faut donc trouver de nombreuses solutions pour être bien à la fois dans mon assiette et dans ma tête. Je dois me reconnecter à mes vrais désirs, à mon vrai moi. C’est quand tout se rééquilibre que l’on atteint le bien-être. Je dois alors apprendre à comprendre ce que mon corps attend comme nourriture et identifier quel est le carburant de son bon fonctionnement. Je dois décoder les intentions de mon âme et le sens de ma présence sur Terre, tout en apaisant les nombreuses émotions qui se bousculent durant toute cette période de flou. C’est un vrai travail de réalignement Corps-Mental-Âme que j’entreprends pendant près d’une année supplémentaire.
L’année de voyage m’avait permis de comprendre que le plus important pour moi était la « liberté ». Liberté de choisir son lieu de travail, ses horaires, son rythme, ses missions. L’année de repos et de reconstruction suite aux burn-out, m’a permis de cartographier mon monde intérieur et de trouver ma destination. C’est tout naturellement que j’ai choisi l’option de l’entreprenariat et me suis lancée dans l’idée de créer mon propre métier.
Suivez le parcours d’une hypersensible en reconversion
Le besoin de créer mon propre métier
En tant qu’hypersensible, je suis naturellement attirée par tous les métiers en lien avec la justice. La justice sociale, environnementale, l’accompagnement des personnes laissées de côté, etc. Mais j’ai également un profond besoin de nourrir ma créativité. Pratiquer une activité manuelle, artistique et créative m’aide beaucoup à apaiser le flot de pensées et d’émotions que je peux vivre au quotidien. Enfin, je suis une multi passionnée et je pratique énormément d’activités, comme le tricot, la couture, la cuisine, la photographie, l’écriture, la peinture, etc. J’ai beaucoup cherché et analysé. À force de travail introspectif, de divers exercices, c’est en faisant à nouveau mon Ikigai que j’ai trouvé ma solution. L’Ikigai est un exercice japonais qui permet de trouver sa raison d’être et « sa raison de se lever tous les matins avec envie ». Il s’agit de faire le lien entre ses passions, ses talents, ce dont le monde a besoin et ce pourquoi on veut être rémunéré (sa mission).
C’est mener une enquête sur soi, identifier ses valeurs et ses ressources pour accomplir une mission qui fera du bien à la fois au monde et à soi. Mes valeurs sont la liberté, la curiosité, la confiance et le respect. Je suis curieuse, altruiste, empathique et créative. Mes passions sont la cuisine, la pâtisserie (j’ai d’ailleurs obtenu mon CAP pâtissier en candidat libre), la psychologie, les voyages (dans le monde, dans l’imaginaire et en soi). Le monde est en proie au déséquilibre, à l’irrespect de certains au détriment de beaucoup, à l’injustice sociale et environnementale, à l’égoïsme, au complotisme et aux fake news. Le monde et moi-même avons besoin d’apaisement. J’ai à cœur de continuer à me former et à apprendre le plus précisément possible comment être bien dans son assiette et dans sa tête.
Voici mon nouvel engagement de vie. J’ai besoin d’échange avec l’humain. Ce blog est le lieu de partage de mes connaissances et de mes conseils. Devenir bloggeuse et formatrice en alimentation saine est un moyen pour moi de cocher toutes les cases de mes besoins et désirs :
- travailler dans un environnement serein et calme, ou alors dynamique et bouillonnant, quand j’en aurai envie ;
- continuer à apprendre sans cesse sur les sujets que je vais chroniquer et transmettre ;
- partager mon parcours, mes réussites, mes échecs et en faire profiter ceux qui ont besoin de comprendre où ils sont et où ils veulent aller.
Mon challenge et premier défi : je vous partage 30 articles en 30 jours !
Quand on est hypersensible la question du choix du travail est centrale, car il occupe une grande partie de notre quotidien. Pour être heureux au travail un hypersensible a besoin d’y trouver un sens. Créer son propre travail est un très bon moyen d’avoir un métier sur mesure, qui nous correspond pleinement. Cela passe effectivement par une grosse enquête personnelle, qui prend du temps. Pour moi, cela se compte plutôt en années. Cela peut être plus rapide pour certains ou très long pour d’autres. Le tout est de regarder dans le rétroviseur pour analyser son passé, de comprendre nos réactions du présent pour savoir quelle direction prendre à l’avenir.
Ces deux dernières années auront été la période de recherche, d’apprentissage et de balisage du chemin à emprunter pour ma reconversion. Après une pause sur ce blog, il est maintenant temps de reprendre la plume et de vous partager le fruit de mes recherches et expériences. Car aujourd’hui je suis réalignée et apaisée et confiante dans mon projet. Pour le côté technique, certains savent que mon premier compte Instagram, qui avait démarré sur les chapeaux de roue, a été fermé arbitrairement par la plateforme. Ce sont des choses qui arrivent et plus souvent qu’on ne l’imagine. C’est pourquoi j’ai décidé de m’investir prioritairement sur mon espace, qui est ce blog.
C’est dans cette optique que je vous partage mon challenge de l’année. J’ai créé mon blog il y a deux ans et il est temps de franchir un cap. Je souhaite professionnaliser ma démarche, faire de mon obstacle une force, rebondir et exercer un nouveau métier : devenir formatrice de l’alimentation saine en vous transmettant les fondamentaux de l’alimentation vivante et anti inflammatoire. Je sais par expérience et du fait de mes diverses formations qu’il est possible de soulager nos « maux » grâce à différents leviers. Pour être soulagé et apaisé il convient de se connecter avec son vrai soi, d’écouter ses désirs, de décoder son inconscient et les messages de son corps.
Le premier défi que je me lance est de publier un article par jour pendant 30 jours. Je vais donc publier plus d’articles en un mois que j’en ai publié en deux ans. Vous pourrez trouver ici beaucoup plus de contenu sur ce qu’est l’alimentation saine, vivante et anti inflammatoire. Cette année je compte bien me lancer d’autres défis de ce genre, je vous partagerai ça le moment venu 🙂 Le printemps est bien lancé, la renaissance amorcée 😉
Une fois que l’on est bien avec soi-même et dans son corps, il est temps également de se reconnecter aux autres. Après une carrière de professeure où je côtoyais plusieurs centaines de personnes par jour, j’ai privilégié les échanges restreints lors de mes voyages et ma période de pause. Aujourd’hui il est temps de se reconnecter avec plus de monde, tout en privilégiant l’authenticité des échanges. L’hypersensible en reconversion que je suis part donc à votre rencontre. J’espère que vous me partagerez vos histoires, vos envies et besoins sur ce blog.
Posez-moi en commentaire les questions que vous pourriez-vous poser et auxquelles je pourrai répondre dans les articles à venir 🙂
Au plaisir de vous lire, à bientôt,
Hypersensiblement,
Madame Shiitake.
Mise à jour : Pour en savoir plus sur la fin de ce défi, rendez-vous en dernière partie de cet article, où je fais le bilan, un an après 😉 Bonne lecture à vous !
Merci pour cette professionnel foi et bravo pour votre défi, et oui l alimentation est la première des médecines
Merci beaucoup pour cet encouragement 🙂 Nous sommes d’accord, merci à Hippocrate :p
Ouah, je me reconnais tellement à la lecture de cet article ! C’est amusant, j’avais pensé à me reconvertir dans l’éducation nationale. Mais c’est hallucinant le nombre de professeurs qui jettent l’éponge. C’est vraiment chouette que tu aies trouvé le moyen d’associer toutes ces passions à la fois. Merci d’avoir partagé ton témoignage et bon courage pour le défi !
Hello Marlène 🙂 merci pour ton commentaire. Et oui, nous sommes beaucoup à nous sauver de l’éducation nationale, dans tous les sens du terme ! J’espère que ma reconversion me permettra de partager et d’enseigner comme c’était le cas dans mon ancien métier. Merci pour les encouragements et bon défi à toi aussi 😉
Wow cet article me parle tellement ! J’en ai eu des frissons… Quel parcours de vie. Merci pour ce partage aussi intime et profond. Cela a ete un cheminement long et difficile mais la voie que tu as choisi semble une evidence. C’est beau que tu es reussi ce voyage interieur, que tant de personnes ont du mal a entreprendre. Niveau alimentation je suis comme toi, j’ai de plus en plus de mal avec les gros repas en France et c’est meme genant pour moi toute cette abondance. Comme toi, j’ai eu la chance de beaucoup voyager, et de partager les tables de personnes qui n’avaient pas grand chose a manger. En tout cas, c’est tres chouette de suivre ton parcours et ton evolution! Bravo a toi,
Merci beaucoup pour l’accueil que tu as donné à cet article et pour ton retour d’expérience Lucile 🙂