Aujourd’hui nous sommes lundi et je n’ai pas envie de travailler. D’autant plus que nous sommes lundi 1er mai, date de la journée internationale des travailleurs. Dans le cadre de mon challenge 30 articles en 30 jours, je m’étais fixée une liste d’articles à rédiger. Mais quand j’ai élaboré cette liste, je n’ai pas pris en considération l’évolution potentielle de mes envies. Aujourd’hui je dois rédiger un article parmi une liste de 10 et aucun ne me fait envie. Alors comment faire quand on n’a pas envie de travailler ? Je vous partage ma réflexion du jour pour réussir à retrouver la motivation à travailler.
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Je n’ai pas envie de travailler, mais je travaille quand même : comment faire ?
Que l’on soit employé ou à son compte, parfois nous n’avons pas envie de travailler. Comment faire quand nous sommes malgré tout dans l’obligation de produire quelque chose alors que la motivation n’est pas là ?
Apprendre à moins travailler
Nous sommes le 1er mai et c’est la première fois depuis que je suis « travailleuse » que je travaille un 1er mai. C’est simple, je n’avais même pas réalisé que je commençais ma semaine par un jour férié. Quand mon travail consistait à être au service de quelqu’un, avec des horaires imposés et fixes, je peux vous dire que les jours fériés étaient notés bien à l’avance sur mon agenda. Je savais que ce jour serait un jour de « vacances ». Quand on décide de se mettre à son compte, on ne travaille plus pour quelqu’un d’autre, on est son propre patron et c’est nous qui nous imposons nos horaires et jours de travail. La réalité est là : être son propre patron peut parfois être pire qu’avoir un patron. J’ai oublié de m’imposer un jour de repos. J’ai déjà comme règle de prendre mes week-ends, car je connais ma tendance à glisser vers le burn-out. Mais ma nouvelle activité me passionne et j’ai du mal à mettre le cerveau en off, même en week-end. J’ai toujours avec moi de quoi noter mes idées qui fusent. Je prends toujours un moment pour tester une nouvelle recette. Mais je n’appelle pas ça travailler, car je le fais avec plaisir et sans contrainte. Le travail commence quand cela devient « laborieux » de s’y mettre. Le mot travail vient du mot latin tripalium, qui était un objet de torture. On comprend mieux pourquoi parfois on n’a pas envie de travailler. Il faudrait être masochiste pour aimer se faire torturer 😉 Je crois donc, que certains ont une réelle tendance à aimer la souffrance, quand d’autres ont trouvé un moyen de s’occuper sans avoir l’impression de travailler. Apprendre à moins travailler c’est apprendre à se connaître, à s’écouter et faire ce qui nous fait envie et ne nous torture pas.
Faire ce qui nous fait envie
Déjà trois semaines que je publie essentiellement des articles de recettes ou sur le thème de la nutrition. Aujourd’hui j’avais envie d’un article plus réflexif, qui s’intégrerait à ma section « bien dans sa tête » du blog. Ce n’était pas prévu et ça devait venir plus tard dans mon planning éditorial. Mais voilà, aujourd’hui je n’ai pas envie de travailler et de faire la tâche que j’avais prévue. Que faire ? Me forcer et aller au bout de cette tâche, dans la souffrance et la difficulté ? Reprogrammer cette tâche à un moment où je serai plus disponible et encline à la faire ? L’annuler totalement et la déléguer ? Cela dépendra du contexte, de vos ressources, des contraintes de votre travail. Si décaler ou déléguer cette tâche qui ne vous fait pas envie est possible pour vous, alors un conseil : faites-le ! Cela sera totalement contre productif que d’essayer de faire à tout prix quelque chose qui ne vous motive pas.
C’est quand j’étais professeure que j’ai appris à pratiquer cet exercice. Les enfants sont des éponges à émotions. Ils savent très bien quand vous vous forcez à faire quelque chose. Si ma séance du jour était basée sur un format de cours qui ne correspondait pas à mon envie, cela ne servait à rien de lutter. Il fallait adapter et changer de format de séance et c’est dans ces cas là que la motivation revenait et que la séance était réussie. À l’inverse, il m’arrivait aussi de changer de format de cours quand je voyais que ça ne correspondait pas à l’ambiance de classe et qu’il fallait trouver un moyen de remotiver le groupe. L’écoute de nos besoins, de nos envies est la clé d’une bonne motivation et d’une journée de travail réussie.
Vous n’avez pas envie de travailler ? Alors ne travaillez plus
Cela peut faire sourire comme solution, mais je joue avec les mots. Je veux dire qu’il est peut-être temps de chercher un métier plutôt qu’un travail. Quand on est rémunéré pour quelque chose qui nous passionne et nous fait du bien nous n’avons plus l’impression de travailler. Beaucoup de personnes arrivent à gagner leur croûte sans avoir l’impression de passer par le tripalium, comme dit plus haut. Si ce n’est pas votre cas, posez-vous les questions suivantes :
- Suis-je alignée avec le métier que j’exerce ?
- Est-ce que je me sens utile dans mon travail ?
- Est-ce que les projets sur lesquels je travaille me stimulent et me font envie ?
- Ai-je la possibilité d’exprimer mon avis et mon point de vue au travail ?
- Ai-je l’impression d’être respectée dans mon lieu de travail ?
- Ai-je des relations positives avec mes collègues ou mes supérieurs ?
- Est-ce que mon travail me laisse du temps pour moi, mes loisirs, mes proches ?
Si la réponse est non à une ou plusieurs de ces questions, il est tout à fait normal de ne pas avoir envie de travailler. Il est temps de vous accorder du temps et de faire le point sur votre rapport au travail.
Prendre du recul sur le travail et comprendre pourquoi on n’a pas envie de travailler
Combien de temps est-ce que je travaille tous les jours ?
On nous a appris dès tout petit à associer « vie » et « travail ». Certains ados en quête d’orientation vont même jusqu’à dire « je ne sais pas quoi faire de ma vie », quand ils ne savent pas en réalité quel métier ils veulent exercer. Il y a tout de même une différence, non ? Sauf que dans certains pays du monde, la vie se résume au travail, car il occupe l’essentiel des journées. Associer harmonieusement vie personnelle et professionnelle est une vraie question, car nous ne sommes pas faits pour travailler tout notre temps d’éveil. Ce serait une vraie vie de torture. Quand le travail prend trop de place dans notre vie, il est tout à faire normal de n’avoir, par moment, aucune envie de travailler. En ce moment je travaille beaucoup, un peu trop à mon goût. Une vie équilibrée se partage entre obligations et écoute de ses désirs. Je n’ai pas pris le temps de faire quelque chose qui me plaisait et me faisait vraiment envie ce week-end. L’équilibre obligation/envie n’y était pas : je n’ai fait que ce que je « devais » faire. Je le paye donc ce début de semaine. Le 1er mai est une bonne date pour penser notre rapport au travail et revendiquer des conditions dignes pour tous. Nous sommes tous des travailleuses et travailleurs. Écoutons-nous pour pouvoir travailler avec envie tous les jours.
Que fête-t-on le 1er mai ?
C’est Pétain en 1941 qui fixa au 1er mai la « fête du travail et de la concorde sociale ». Au XIXe siècle, le 1er mai était une journée de mobilisation ouvrière, de grève, pour obtenir une réduction du temps de travail. Aujourd’hui, on célèbre les combats de ces travailleurs et travailleuses, les droits qui ont été obtenus grâce aux mobilisations passées, mais on en profite aussi pour manifester et continuer à lutter pour ne pas perdre ces droits ou en obtenir de nouveaux.
Pour Pétain, la « fête des travailleurs » était trop connotée, et faisait trop référence à la lutte des classes. Il décida alors d’instaurer une nouvelle fête le 1er mai, qui sera plus en accord avec sa devise « Travail, Famille, Patrie », et c’est désormais le travail que nous fêtons à cette date. Vous relevez la nuance ? Alors certes, le 1er mai est une journée chômée, car c’est devenu un jour férié depuis 1919 en France, mais il faut tout de même avoir du recul sur ce jour symbolique et c’est une bonne occasion d’interroger son rapport au travail.
Comment agir pour améliorer les conditions des travailleurs ?
Le 1er mai est l’occasion d’avoir une pensée envers les travailleurs du monde entier. Cette journée est célébrée dans de nombreux pays. L’époque dans laquelle nous vivons repose sur l’inégalité des conditions de travail. Ce que nous obtenons à bas prix est la conséquence d’une mauvaise rémunération de travailleurs à l’autre bout du monde. Ce que nous payons cher, mais à sa juste valeur, est sûrement le résultat d’un travail artisanal et produit localement. Chaque achat que nous faisons participe à la validation d’une forme de travail.
Deux labels existent pour promouvoir le commerce équitable dans le monde et donc la juste rémunération des travailleurs qui ont participé à la production du produit que nous achetons. Ces labels sont le label Fairtrade et le label Max Havelaar. Ils reposent sur un cahier des charges et favorisent le développement durable, basé sur l’équilibre entre le développement économique, social et environnemental.
Acheter ces produits c’est l’assurance de favoriser les conditions de vie des travailleurs. À l’inverse, on peut aussi boycotter les entreprises ou organismes qui sont basés sur l’exploitation des travailleurs, la destruction des écosystèmes etc.
Le travail fait partie intégrante de nos sociétés. Se sentir bien au travail et promouvoir le bien être de tous les travailleurs, c’est aussi s’assurer la bonne santé de nos sociétés. Nous connaissons le malaise lié au travail en ce moment et qui continue de grandir. Peut-être que se pencher sur son propre rapport au travail est une première solution vers le bien être et l’apaisement de nos sociétés.
Identifier les causes de démotivation professionnelle
Ressentir un manque d’envie à travailler ne doit pas rester sans attention de votre part. Cela ne veut pas forcément dire que vous n’avez pas envie d’exercer une activité professionnelle, mais qu’il y a quelque chose qui cloche de ce côté-là. Identifiez si votre manque de motivation au travail vient vraiment de celui-ci ou si c’est simplement un manque d’écoute de vos besoins en général, que ce soit dans la vie perso ou pro. Trouver les raisons de votre démotivation professionnelle, qu’elle soit passagère ou bien ancrée est la première étape pour trouver une solution et pour ne plus avoir à dire : je n’ai pas envie de travailler. Dans mon cas, aujourd’hui, cela indique que je n’ai pas été à l’écoute de mes besoins et envies ces dernières semaines. Je sais que c’est passager et je sais reconnaître si c’est une petite ou grande perte de motivation. Ce n’est pas un manque profond de sens dans mon travail, mais un manque cruel d’attention envers moi-même. Je vous invite à trouver pourquoi vous n’êtes pas motivés à travailler en ce moment. Parfois un petit changement dans notre quotidien peut changer beaucoup de chose, jusqu’à retrouver l’épanouissement au travail. Parfois il faut passer par un changement radical et par la reconversion professionnelle.
Pour résumer, accepter de ne pas avoir envie de travailler et lâcher prise est une étape nécessaire pour y voir plus clair pour la suite et sortir de cette situation, qui je l’admets, est inconfortable. Courage à vous et contactez-moi si vous voulez qu’on discute ensemble de votre manque de motivation au travail. Je suis joignable aussi facilement via mon instagram 😉
Merci pour ces réflexions très enrichissantes ! C’est vrai que l’on a tendance à dire : »je ne sais pas quoi faire de ma vie » alors qu’il s’agit juste du métier… Je suis en reconversion aussi à la recherche de mon métier après avoir bien travaillé…
Bonjour Sara 🙂 Merci pour ton retour et bonne recherche pour ton prochain métier. C’est une quête passionnante 😉 Un vrai retour à soi 🙂
Il paraît que le travaille c’est la santé mais peut-être pas de s’acharner au travail. Plutôt y prendre du plaisir quand c’est possible. C’est comme dire que la journée appartient à ceux qui se lèvent tôt ou plutôt à ceux qui aiment se lever tôt. Ce n’est plus du tout le même point de vue.
Merci pour cet article
Hello Damien, merci à toi pour ton commentaire et ton analyse que je partage 🙂 Je vais faire un tour sur ton blog sur le tabac, car je vois que tu y parles d’alimentation 😉 ça a l’air intéressant ! Bonne fin de journée 😉
C’est marrant, j’ai vécu hier cette non-envie de travailler un premier mai :p Alors j’ai décalé à aujourd’hui et j’ai décider de profiter de ma journée en famille. Connaitre ses valeurs (famille étant la plus importante pour moi) aide à faire ses choix =)
Merci beaucoup pour ton commentaire et bravo de t’être écoutée. Si c’était possible de décaler alors il vaux mieux le faire et travailler et être productif quand on est dans le bon mood. Je travaille parfois beaucoup mieux très tard dans la soirée, c’est ça le luxe de pouvoir travailler quand on veut ! 🙂
J’ai beaucoup aimé lire ton article, je le trouve très original !
Merci pour tes conseils intéressant pour se motiver 🙂 je ne manquerai pas de les mettre en application au prochain coup de « mou » ! Surtout celui de moins travailler 😆
Hello Marion 🙂 Merci pour ton retour, je suis contente si tu as apprécié l’article 😉 Apprendre à s’écouter et à moins travailler est un vrai travail en soi ! Je trouve que la méditation nous aide sur ce chemin 😉